Ode à l'ultime boisson

Fantaisies tropicales elle inspire ;

Sérotonine d'agrumes orgasmiques !

Oranges "écrapoutes" finement gazifiées :

Nectar deorum tragoedias curat.

Fantasmes et délires elle provoque ;

Bulles au cerveau si coquines gigotent.

Folies citriques douces et sucrées ;

In ore mea compotationem aequiparat.

Fantastiques voyages à chaque gorgée ;

Oasis orange en désert d'extase ;

Transe exotique d'envie de "riyaçü" apaise :

Erastis desiderio eromenum vindicat.

Tourment arboricole

Pieds enracinés au sol fétide tel un arbre centenaire aux branches nues desquelles est tombé un feuillage moribond. Tronc fatigué par plusieurs hivers interminables et parasité par une ruche intrusive d'abeilles tueuses.  Écorce de noirceur sans défense trouée par un pique-bois agresseur et par des termites assaillantes sur laquelle bourgeons ne pourront qu'éclore en fleurs meurtrières. Branches agonisantes vers les cieux aux nuages de colère, puisse feu purificateur me bruler, bucherons en morceaux me sectionner ; plus de valeur aurait mon bois sous forme de niche à chien modeste que d'arbre mourant et furieux au cordon ombilical malsain reliant son ouïe de douleur chronique à la stupidité, lâchetés intellectuelle et méchanceté humaine.

GĒNESIS AMŌROS : KAPĪTOLOM PRĪMOM : Dūo Ēres kailōru

1 : Mānues megāli masivīkue tōrsi navīganti, derēkta rōkas sublimīru abdominalīru et sinīstra pētras diamantōrias pektoralīru.   2 : Dūlkies pēlies erāstios enter dīgetus mānuos protektatōrio suōrio pāssanti.   3 : Nun āmbes mānues nīkabos konfortabīlibos dōrsom ēionti pōskuam skāpulas karnātas pervēnionti dum pērnes kadēras ferōke envōlvanti.   4 : Dūo pēnies vēnteri ellōrom konfērkionti.   5 : Kōrpora sangtōrom amāntom harmōniad medīpsimod sensōdkue arkāntes, erāstis suāvim eromēnorio pēktom basīati dum mānues ēllios sūes skāpulad nātis deskēndenti.   6 : Instrumēntom felikitātos kāpsam dūlke lābens ōkulus eromēnorio girāndom fāketi.   7 : Ōmnis kaderārom kōlpis erāstios pro erōmenod divinātions ēsti.   8 : Neāntem mēnti sūi exīstat māgis paradīsiom temporāriom ēpsom kuōios orīgen gēmmas suōrio frīktions ēsti dum erāstis perdītos rhytmōrio konfusiōni kuiēskere non pōtesti.

Lu pasturel et lu cavalier

Dens un prat, l-estát se terminant,

Júven homen inocent caminant,

Flurs dens la man et petalas suflant,

Aire fríget et perfumát humant.

A-l-horizon ved venir cavalier

Velocement s-acercat lu géntil

Humble pastur esperant l-estrangier

De l-última flur quitat lu pístil.

Devant júven lu caval s-arrestat

E lu noble diç en tut-honestát

"Júven come tant triste paresces,

Turments de-l cors purque non me dices ?"

Et lu púlquer respond a-l cavalier:

"Cun juveneta filia d-un buyer

Mon paire demán me vol maridar.

Bel Segnor si me podreias salvar!"

"Bel pastur tun cors non plus sagnar-hát,

Ta tristessa ozie terminar-hát !"

Et dessús sun blang caval l-hat montát

De post a sun país l-hat amenát.

"Oh mun bel, tun país conquistar-hái !

Et de tu un potent  prince far-hái !"

De-pós la terra la conquistarunt

Et en grand passion ambos regnarunt.

Urgence sphyncter



Mechanism of an anal sphyncter



Tous connaissent la turista, ce mal tropical qui touche les occidentaux en voyage. Il arrive cependant que certains individus puissent expérimenter des symptômes ressemblant à cette célèbre maladie mais en milieu nordique. La plupart des gens ont une capacité de rétention assez grande. Cependant, certains éprouvent quelques difficultés à ce niveau, ceci occasionnant des "urgences sphyncters".

                              

Tel est le cas de Pater Familias qui éprouve parfois des difficultés intestino-sphyncteriales, ceci menant à des épopées spontanées et surprenantes comme celle qui sera ici relatée pour la postérité. Non ! N'allez pas penser que Pater Familias a fait dans son froc ! Il n'en est rien. L'odyssée de défécation dont vous êtes impatient de connaitre le dénouement s'avère beaucoup plus saugrenue.

Postmeridio qualiscumque (par un après-midi quelconque) dont la date exacte est perdue dans les archives rectales de Pater Familias, Soror se trouvait confortablement allongée dans la baignoire faisant sa toilette et relaxait innocemment. À cette époque, la domus familias ne comptait qu'une seule sale d'eau que tous appelaient affectueusement "la chamb' de bain." Pater Familias commençait à avoir des symptômes de turista nordique: contractions de l'abdomen, inconfort, visage crispé, course vers la salle d'eau. C'est alors que Soror fut sortie de sa tranquillité aquatique par de violents cognements dans la porte verrouillée de la salle de bain accompagnés de lamentations étouffées.

Pater Familias : "T'achèves-tsu faut vraiment qu'j'aye aux toilettes", dit-il d'une voix tremblante et transformée par les campements intestinaux et faciaux.

Soror : "Heuu oui ça s'râ pâs long…", dit-elle d'un ton blasé, légèrement contrariée que sa quiétude soit ainsi troublée.

                       

Soror sort donc de la baignoire, s'essuie, se vêtit et sort de la salle d'eau en interpelant Pater Familias : "C'est correc' chu sortsie."

Et Pater Familias de répondre : "C'est beau j'ai p'us besoin."



Soror avec étonnement et stupeur : "B'en t'avais pas une envie pressante ???"

Pater familias : "Oui mais c'ést faite."

Soror avec horreur : "où ça ?????"



Pater familias tout bonnement et comme si rien n'était inusuel : "C'était trop long fa'que j'l'ai faite dans une chaudzière."



Betty Boop emergency toilet



Soror regarde Pater Familias avec les yeux de la stupeur, de l'étonnement, du dégout et du découragement, consternée par ce geste distingué.

Pater Familias rétorque donc pour sa défense :  "B'en quoi c'ést correc' c'est propre, je l'ai lavée à' ose dehors après."

Soror va donc à la rencontre de Filius assis devant son ordinateur et lui dit : "Tsu sé pas quoi ? Papa a chié dans une chaudzière…"

Vous comprendrez donc chers lecteurs pourquoi une seconde anecdote intestino-sphyncteriale relatée quelques années plus tard ne surprit personne : lors d'une partie de golf, Pater Familias a "faite caca dan'l bwâ".

Mort blanche

Poisson carnivore à la faim aride;

Quelle malchance que nage l'humanoïde !

Mort d'un seul ne sera pas génocide;

Cependant délicieuse cette fin morbide.

Par dessous, sournoise attaque entamée:

Sur son tronc, puissante mâchoire refermée;

Eau cristalline de sang d'homme parsemée;

Plaisir inouï au requin affamé.

Dents rasoirs violement plantées au flanc;

Abdomen sectionné, viscères flottants;

Seconde morsure détache un bras béant;

Goût de sang, excité le poisson géant !

Après son sadique jeu de carnage adroit;

Apex predator laisse saigner sa proie;

Éternelle attente du festin de roi;

Corps près de la mort dévoré à froid.

Massacre du dragon

Reptile mythique sous l'eau vers sa cible nage;
Victime hors de l'eau propulsée sur le rivage;
Sur sable, accroupi évite la riposte dragon rusé;
Aggripe la tête, rompt le cou, ennemi repoussé.

L'attaque d'un second ennemi derrière resentie,
Demi tour, la bête bras devant pousse un grand cri;
victime aggripée, plaquée au sol, en l'air projettée;
Plaies multiples affligées par griffes aiguisées.